Stage de préparation
Par Jean Francois Valli
15
FEVRIER 2018
Sport
Experience
Nous sommes partis deux semaines ensemble en stage pour préparer la nouvelle saison fin aout, début septembre. Nous avons effectué une préparation poussée afin d’être tout de suite au maximum de notre forme physique, dès le premier match.
Le stage a été intense, nous faisions deux séances d’entrainement par jour. Le matin, nous commencions la journée par un petit footing, puis nous enchainions par la natation qui est la base de notre sport, avant de faire des exercices avec le ballon !
Enchaîner les longueurs est une discipline / habitude que l’on ne peut éviter, ce n’est évidemment pas la partie la plus enthousiasmante, mais c’est une base indispensable et nous reconnaissons tous son extrême valeur.
J’ai appris à travailler différents rythmes, alterner rythme rapide et lents. J’ai gagné énormément avec le water-polo en endurance, j’ai travaillé physiquement ma capacité à produire un effort physique soutenu dans la durée : je faisais entre 3 à 4 km de bassin en une heure.
Alterner les rythmes rapides et lents facilement est une gymnastique mentale et physique, cela demande une certaine agilité. On doit être capable pendant un match de réagir très vite face à une situation et changer de rythme subitement alors que le match est sur un certain tempo.
Stage de préparation de Water polo
Photographie : Pixabay
Lorsqu’une équipe attaque, elle construit son jeu comme au hand-ball autour du cercle, sur un certain tempo, puis crée des accélérations, ralentit le jeu si l’accélération n’a pas été concluante puis recrée une phase rapide. Cela fait partie de nous à la longue cette succession de rythmes.
Dans la vie quotidienne professionnelle, on retrouve cet enchainement de rythmes forts et linéaires dans certains métiers. Je n’ai jamais été surpris, ayant acquis ces réflexes, je ne m’en rends plus compte, je réagis naturellement et facilement à tout type de changement.
« Le corps s’habitue à un travail régulier et chaque jour nous améliorions nos performances. »
Un joueur est sans cesse en mouvement avec ou sans ballon. Le rétropédalage (pour se maintenir une partie du corps hors de l’eau), la nage rapide font appel à différents muscles. Nous faisions aussi en parallèle des exercices musculations adaptés à chacun pour travailler nos points faibles. Ce sport muscle l’ensemble du corps. Le water-polo est de ce fait un sport très complet !
Le corps s’habitue à un travail régulier et chaque jour nous améliorions nos performances. Mentalement on apprend à repousser ses limites, à prendre davantage d’assurance. Ces exercices sont autant physiques que mental.
Lorsque j’ai commencé le water-polo, j’ai rapidement expérimenté le second souffle. Ensuite, on n’y fait plus vraiment attention. Au fur et à mesure que progresse une séance d’entrainement, surtout si elle est particulièrement intense, la concentration sanguine d’endorphine augmente (les endorphines sont les hormones de la douleur). Au-delà de ce passage, on devient plus apte à faire un exercice intense sans en souffrir. La libération d’endorphines crée une sorte de plénitude, bien-être, voire une sorte d’euphorie bien connue des coureurs, joggeurs.
Il existe aussi une autre théorie du second souffle basée sur l’ajustement des muscles contractiles de la respiration – principalement le diaphragme et les muscles intercostaux – fonctionnant ainsi: moins de fibres musculaires utilisées pour faire le même travail respiratoire grâce à une contractilité des muscles respiratoires améliorée du fait d’un meilleur apport sanguin et de l’adrénaline.
Lorsque nous avons commencé notre championnat, nous étions dès notre premier match dans le rythme, à l’aise. Nous avons immédiatement pris conscience de l’importance de cette préparation. Nous avons gardé le rythme tout le match, mais notre adversaire n’a pas tenu la distance et petit à petit nous avons pris l’ascendant physiquement et mentalement. Nos efforts étaient récompensés.