Roscoff

Par Jean-Francois Valli

L’histoire de Roscoff, ce village de pêcheurs du Finistère, à la pointe de la baie de Morlaix, au cœur de la magique côte de sables, est jalonnée de nombreuses péripéties et tournants remarquables qui lui ont valu une certaine renommée.

Le destin semble avoir été favorable à ce village pittoresque de la côte nord de Bretagne, élu par l’association « Petites cités de caractère » désireuse de valoriser son patrimoine et son passé.

Ancienne cité d’armateurs, puis nid de corsaire, Roscoff a su constamment rebondir, repartir de l’avant. Elle porte les traces de toute son épopée.

Le circuit du Patrimoine à Roscoff, Pas à Pas.

Le vieux port de Roscoff animé et accessible facilement en voiture ou de la gare, est un point de départ idéal pour découvrir les différentes facettes de cette bourgade au riche patrimoine. 

Un circuit touristique, le circuit du Patrimoine créé par l’office du tourisme guidera vos pas à travers la ville révélant plus de 30 points d’intérêts, pour la plupart en bordure de mer. Si vous vous demandez quoi faire à Roscoff, ce circuit vous le dira.

Le vieux port de Roscoff

Se promener au cœur du vieux port, construit au cours du XVIe siècle, est très agréable. L’air iodé, l’odeur de la mer, les goélands accompagnent nos pas le long des quais. 

Quai du vieux port de Roscoff

La petite chapelle Sainte-Barbe aux murs blancs sur une petite butte, construite en 1619, veille de façon bienveillante sur le port et la ville. Héritage du passé, la chapelle était dédiée à Sainte Barbe, pour protéger la ville de l’invasion des pirates.

Ce petit édifice, coiffé d’un clocheton, du haut de sa pointe rocheuse, sert aussi de repère pour la navigation et offre un joli panorama jusqu’à l’île de Batz à l’ouest et l’entrée de la Baie de Morlaix à l’est.

Un phare en granit, flanqué d’une tour carré pyramidale, haut de 24 m et comptant 95 marches, veille aussi sur la ville. C’est un éclaireur surprenant par sa forme et sa situation géographique : il a été en effet construit en pleine ville.

Phare de granite

Le port est un formidable lieu de vie. Toute la journée les vedettes partent et reviennent pour l’ile de Batz mais aussi d’autres proches destinations. L’après-midi est le théâtre du retour des pêcheurs, un spectacle en soi, lorsque  les bateaux de pêche s’amarrent dans le vieux port et qu’ils débarquent le fruit de leur travail.

Selon les marées, ces bateaux, formant une mosaïque de couleurs prêts à partir en mer, sommeillent en marée basse, la coque reposant généralement sur le côté. Le soir, le port étincelle de couleurs dorées au coucher du soleil. 

Couché de soleil sur le port

Le centre historique de Roscoff

La rue piétonne Gambetta guide nos premiers au sein du centre historique de Roscoff, révélant plusieurs crêperies aux façades colorées. Nous avons beaucoup apprécié l’accueillante crêperie de la Poste, son ambiance de chalets avec ses tables et chaises en bois,  ses succulentes crêpes salées et sucrées, ainsi que ses plats d’une grande fraîcheur ; une bonne adresse.

Visiter Roscoff est un vrai plaisir. La rue de l’Amiral Reveillère nous transporte ensuite dans le temps. A l’entrée de la rue,  la légendaire maison « Marie-Stuart » est un petit clin d’œil au débarquement de la reine d’Ecosse, à cet endroit, en 1548, en route pour rencontrer le roi de France François II qui deviendra plus tard son mari.

Maison Marie Stuart

A quelques mètres, la tourelle Marie Stuart, vestige des remparts d’antan, autrefois surplombant la mer, rappelle ce passé tumultueux de corsaires et flibustiers.

Tourelle de Roscoff

Les belles demeures en pierre et boutiques se succèdent pour le plaisir des yeux.

Rue Amiral Reveillere à Roscoff

Certaines ont été investies par des restaurants, crêperies à l’instar du Surcouf qui propose d’excellents fruits de mer ; une autre bonne adresse. Ici, le goéland gourmand, prêt à s’emparer d’un mets, fait le spectacle ; ce dont nous avons été témoins.

Pour les amateurs d’expérience gastronomique, vous pouvez aussi dévorer au Surcouf, un kig ha farz, une spécialité régionale, pot-au-feu à la mode de Bretagne composé bœuf, du jarret de porc et légumes, viandes. 

Cette rue est une invitation aux dégustations ! La jolie maison Larnicol est l’occasion de goûter de très bons chocolats, tandis que l’élégante maison Kouign-amann sera l’opportunité de savourer un Kouign-amann généreux ; un gâteau originaire du pays de Douarnenez dont la pâte contient autant de sucre que de beurre.

Le temps s’arrête en déambulant la rue principale qui porte les empreintes de l’époque où armateurs puis corsaires firent fortune et construire des bâtisses aux façades riches de détails architecturaux.

Chaque armateur semble avoir voulu apporter sa petite touche : jolies portes, façade ornée de superbes sculptures à l’image de cet amusant dragon, entrées de caves émergeantes.

Ce village est l’héritage d’un éclatant et surprenant passé commerçant qui semble remonter à l’année 1400, où il prend son emplacement actuel pour devenir d’abord un port de transit et de relâche,  dans lequel les navires entrent pour être réparés ou réapprovisionnés. 

Au bout de la magnifique rue de l’Amiral-Réveillère se dresse majestueusement, l’église

Notre-Dame-de-Croaz-Batz financée par de riches marchands et armateurs roscovittes au cours du XVIème siècle. 

Dominant la place principale, l’église de style gothique, en granit noble, force l’admiration par ses formes, ses magnifique sculptures et tourelles. Elle est devenue au fil du temps un monument emblématique, associé étroitement à Roscoff. Son joli cloché de style renaissance s’élevant au-dessus des autres édifices, se dégage à l’horizon servant de repère aux visiteurs et pêcheurs.

Roscoff est un village typiquement breton avec ces immanquables hortensias égayant ces murets de pierre et un livre d’histoire aux nombreuses pages, qui nous renvoie ensuite à la Maison des Johnnies et de l’oignon. 

La Maison des Johnnies et de l’oignon à Roscoff

Dès la fin du XIXe siècle, ces marchands d’oignons roscovites, partaient chaque année, en août, outre-manche, vendre une variété d’oignon particulière du terroir, devenue maintenant une appellation contrôlée ; les “Oignon de Roscoff” apportant une touche spéciale à chaque plat. 

L’ancienne ferme restaurée retrace son histoire à travers une visite ludique et modernisée. On apprend que les marins apprécient depuis des siècles cet oignon si spécial, cultivé à Roscoff, pour sa teneur en vitamines.

Balades à Roscoff

Les balades dans Roscoff et aux alentours ne manquent pas. La passerelle d’environ 500 mètres atteignant les eaux plus profondes et permettant aux bateaux d’embarquer lors de la marée basse révèle une multitude d’ilots et rochers dispersés faisant face au port. 

Le soir, au coucher de soleil, se promener sur la presqu’île de Perharidy est idyllique.

Roscoff « a plus d’un tour dans son sac ». Réputée aussi pour sa qualité d’air et ses embruns iodés, elle est aussi le berceau de la thalassothérapie, qui a vu naître le premier centre de thalassothérapie en 1899, faisant face à l’ile-de-Batz, un autre petit bijou qui mérite le détour. 

Cette jolie île, aux jolies maisons entourées de jardins fleuris, mesurant 4km de long sur 1km de large, peut se découvrir sur des vélos à louer ou à pied en suivant le sentier du littoral aux milles et un panorama. 15 minutes de bateau vous transportent sur l’île abritant l’enchanteur jardin George Delaselle présenté ici. 

Enfin, l’inévitable GR 34, le sentier parcourant toute la côte bretonne, s’inspirant du tracé du sentier des douaniers bretons, qui patrouillaient et surveillaient les côtes, offre de nombreux points de vue saisissants.

ACCES A ROSCOFF

A partir de Rennes, prendre la N12 jusqu’à Morlaix (voie express), puis direction St-Pol-de-Léon et enfin Roscoff (25Km).

À partir de Paris, deux itinéraires possibles par l’autoroute A11 puis la N12 en passant par Le Mans, Rennes et Saint-Brieuc.

Belcastel

Par Jean-Francois Valli

Un architecte, passionné par la restauration de patrimoine, découvre le village de Belcastel et le charme de son château tombé en ruine, dominant le lieu. Fernand Pouillon, à la recherche depuis longtemps d’un bien historique qu’il pourrait transformer en demeure de rêves, devient alors son propriétaire en 1974.

Cette rencontre entre ce célèbre architecte, récompensé de la Légion d’Honneur en 1985 pour sa contribution à l’architecture nationale, et Belcastel transforme alors le destin de ce village.

Après la restauration du château, Fernand s’associe aux habitants et décide de rénover quelques vieilles maisons de caractère, redonnant vie à cette adorable bourgade. Le maire de l’époque lui emboite le pas pour un nouveau Belcastel, maintenant classé parmi les plus beaux villages de France, qui fait la fierté des Belcastélois.

L’histoire du village s’est construite au fil du temps autour de ce château. Ses fondations débutent au IXe siècle et finissent au XVe siècle sous la direction du seigneur Alzias de Saunhac, un autre homme marquant l’histoire du lieu.

Inspiré par la beauté naturelle et verdoyante des lieux, le seigneur fait ériger le pont et l’église en contrebas, faisant face au château, donnant un nouvel essor au village. Le pont unifie alors les deux rives régulièrement en conflit et crée une voie de commerce pour la région.

Les premières courbes de l’Aveyron, à partir des parkings d’accueil, offrent de splendides perspectives, la magie opère. L’atmosphère calme et paisible, la douceur ambiante nous gagnent et ne vont plus nous quitter.

Belcastel se déploie en terrasses sur le flanc nord de la rivière, au cœur d’une végétation luxuriante.

Sculptures et fleurs parent les premières ruelles et ses chaleureuses berges avec goût et délicatesse. Elles apportent une petite touche supplémentaire. L’art est très présent, comme en témoigne cette jolie maison du patrimoine abritant une association d’artistes, créateurs et artisans exposant objets d’art, mosaïques, tableaux, miroirs, coussins, etc. ; un monde féerique de formes et couleurs.

Cette typique maison, au pied du vieux pont, nous invite à enjamber l’Aveyron et se plonger un peu plus dans l’histoire du bourg. Long de 57 mètres, doté d’une chaussée toute en pavés, arborant une croix fleurie, il crée son effet. Datant du XVe siècle, l’église à l’architecture remarquable rend hommage à celui qui la fit construire, le seigneur Alzias de Saunhac, dont le gisant recouvre un tombeau. Les étonnants blasons de la famille aussi présents rappellent sa précieuse contribution au village.

Jusqu’au XVème siècle, la chapelle, seul lieu saint, faisait partie du château et n’était accessible qu’aux habitants de la rive gauche. Désormais, le pont et l’église réunissent les deux rives. On se laisse transporter par le cours de la rivière le long de rive, propice à une pause dans l’herbe pour contempler ce magnifique environnement bucolique.

La rive droite de l’Aveyron est aussi l’occasion d’admirer le pont au style moyenâgeux sous toutes ces coutures, ainsi que les reflets des arches sur l’eau.

Hôtels et restaurants ont élu domicile autour du pont et de l’église pour le plaisir de ses visiteurs, qui bénéficient de la beauté et de la tranquillité des environs.

La traversée du pont vers la rive droite mène au sentier médiéval ; une balade surprenante.

La balade est très rythmée. Fleurs et maisons en pierres vieilles de plusieurs siècles s’échelonnent pour le plaisir des yeux. Vous verrez des fleurs ornant portes, bord de fenêtre, murets ici et là.

Un four à pain d’époque rappelle l’époque du four communal où chacun pouvait payer pour l’utiliser.

Belcastel se lovant dans une des courbes de l’Aveyron, vous découvrirez une multitude de points de vue et perspectives révélant ses maisons pittoresques et son paysage flamboyant, lorsque le soleil est éclatant.

Les calades en pierre (voie pentue pavée de galets), savoir-faire de nos ancêtres, dévoilent ces fameux toits en lauze aux emblématiques pierres plates finement taillées, donnant ce si joli cachet aux maisons.

Escaliers en pierre, lanternes, pont suspendu, les éléments architecturaux s’échelonnent lors du parcours de ce magnifique sentier médiéval.

Belcastel a aussi ses secrets et ses anecdotes comme celle de Mérigot et sa compagnie, des bandits de grands chemins qui s’emparèrent de Belcastel en se cachant dans les bagages de marchands allant à la foire.

Belcastel est une découverte surprenante.

Accès et parking à Belcastel

Belcastel se situe à 25km au nord-ouest de Rodez.

Deux parkings faciles d’accès se situent sur la D285, à l’entrée du village, en arrivant par la D997.

En provenance de Montauban ou Toulouse, prendre la jolie route D926 à partir de Caussade passant par le village médiéval de Caylus puis Villefranche de Rouergue puis prendre D1 direction Rodez pour Belcastel.

En provenance d’Albi par la nationale N88 jusqu’à Baraqueville.

En provenance de Cahors par la D911 jusqu’à Villefranche de Rouergue, puis prendre D1.

Tourrettes sur Loup

Par Jean Francois Valli

En remontant la rivière du Loup à partir de Cagnes-sur-Mer à la sortie ouest de Nice, au cœur d’un relief accidenté et saisissant, la route sinueuse jalonnée de cascades est propice à de nombreux arrêts pour admirer le paysage. 

La beauté des paysages, le long de cette route aux nombreux méandres, dévoile plusieurs villages de caractère charmant. Le village perché de Tourrettes-sur-Loup se profile à l’horizon.

Sa place centrale accueillante et son grand parking semblent tendre les bras aux passagers traversant cette bourgade aux allures provençales avec ses jolies maisons colorées. 

Magasins accueillants, bars, maisons en pierre bordant la place invitent le visiteur à poser le regard ici et là avec curiosité et plaisir.

Faisant face à la grande place, un lavoir magnifiquement restauré est mis en valeur par son emplacement en hauteur et par une cavité rocheuse en demi-lune qui la recouvre.

Le Beffroi surplombant la place s’impose naturellement. Cette ancienne tour servant de guet autrefois comprend une porte appelée la porte de l’Horloge datant des XII et XVI e siècles. 

Tourrettes-sur-Loup, le village médiéval

Elle nous engage de façon inattendue dans un village secret : le village médiéval aux ruelles pittoresques ornées d’escaliers en pierre et de maisons fleuries. La porte de l’horloge fut l’unique entrée du village durant des siècles.

On se laisse embarquer aisément par l’atmosphère agréable des fameuses calades, ces rues pentues faites de galet, chères à la Provence.

L’exiguïté de ses passages anciens, ses voutes typiques, ses éléments ornementaux sont un vrai régal.

De magnifiques porches d’antan garnis de fleurs, plantes décorent agréablement les façades ajoutant une touche architecturale.

Ces ruelles s’entrelaçant les unes avec les autres ont un charme fou. Elles font la joie de ses habitants et de ses artisans qui jalonnent les artères de Tourrettes-sur-Loup, qui a su cultiver et perpétuer des métiers d’antan à l’image de la poterie La Bergerie. Ici, on  prépare des faïences et poteries avec passion. 

La jolie devanture de l’atelier du rouge-gorge invite à découvrir ses différents objets de décoration faits à la main, des pochettes et coussins peints, etc.

Aligné aux gracieuses marches d’escalier la rue du Brec, Lolo Fantasy dévoile ses  créations artisanales qui embellissent la montée.

Tourrettes-sur-Loup, un village perché aux remparts naturels

La rue du Portail neuf menant à la porte du Sud est l’occasion de plonger dans la vallée et d’embrasser une vue qui s’étend jusqu’à la méditerranée. Tourrettes-sur Loup perché sur des hauteurs se transforme alors en un véritable balcon dominant une large vallée.

La violette à Tourrettes-sur-Loup

On apprend en visitant la bastide aux violettes, situé dans la partie haute du village, que la culture de cette jolie fleur est une tradition vieille de 150 ans. Depuis longtemps utilisée pour l’élaboration d’essence dans les parfumeries de Grasse, ses pétales aujourd’hui sont à la base de délicieuses confiseries.

Tourrettes-sur-Loup, douceur de vivre

Cette partie du village plus aérée est aussi très agréable.

A quelques pas, la chapelle Saint-Jean, parée de lierre, riche de nombreuses fresques en couleur, mérite une petite visite.

Lyons la forêt

Par Jean Francois Valli

Ancienne cité royale durant le moyen-âge, située entre Rouen et Paris, Lyons-la-Forêt a gardé bien des trésors. Ce village, blotti dans un petit vallon au cœur de la forêt de Lyons, s’apparente à un décor de théâtre composé de maisons en pan-de-bois à colombages et maisons fleuries qui vont rythmer toute notre visite.

A Lyons-la-Forêt, tous les chemins mènent à la place centrale et ses fameuses Halles à la majestueuse charpente de bois, pouvant encore dévoiler un grenier accessible par un escalier.

Lyons-la-Forêt, un patrimoine remarquable  

Les Halles font partie d’un patrimoine riche de 11 édifices classés dits remarquables, dans une bourgade qui ne manque pas de particularité, à l’image du nom des rues sinueuses assemblées en forme d’escargot autour d’une botte verdoyante.

La rue d’enfer, par exemple, doit son surnom puis son nom à la difficulté des cochers grimpant difficilement le haut de la rue, autrefois.

L’ambiance agréable de la place centrale agrémentée d’une paisible fontaine est attrayante. Les terrasses de cafés et restaurants accueillantes qui l’entourent nous tendent les bras ; les menus bien garnis et leurs cartes gourmandes sont un petit clin d’œil pour le déjeuner ou une pause sucrée, un autre atout de cette bourgade surprenante.

Nous sommes conquis par le charme de l’environnement et l’on comprend pourquoi il a inspiré artistes et cinéastes. La halle a été le théâtre de tournage de deux adaptations cinématographiques du roman “Madame Bovary” de Gustave Flaubert, l’une en noir et blanc de Jean Renoir en 1933 et une autre de Claude Chabrol en 1990.

Nous plongeons maintenant dans la rue d’enfer, menant à la fameuse maison de Maurice Ravel qui en fit son lieu de villégiature. C’est ici qu’il écrivit quelques-unes de ses plus belles compositions notamment le Tombeau de Couperin.    

Maurice Ravel aimait se promener en forêt. Il écoutait les oiseaux, les bruits d’une forêt, le ruisseau s’écouler. Les courbes sinueuses menant au square des Trois Moulins nous entrainent au cœur d’un univers bucolique. Le doux bruit de la rivière traversant les trois anciens moulins royaux à eau, construits au 14ème siècle, au sein d’une végétation abondante, est un véritable enchantement !

Lyons-la-Forêt, un village au riche passé

Lyons-la-Forêt séduit ses visiteurs depuis des siècles. Ce merveilleux bourg accueillit autrefois  les ducs de Normandie et les rois de France, qui y séjournèrent, adorant la forêt pour se livrer aux chasses royales.

Lyons est intimement lié à l’art. C’est ici que naît Isaac Benserade, poète à la cour de Louis XIV, connu à l’époque autant que Corneille, Molière, Racine et auteur de livrets de ballets adorés par le roi.

Le parcours dans le temps se poursuit nous transportant à travers la rue du Bout de Bas vers l’église Saint-Denis, érigée au XVe siècle et façonnée durant les siècles. Elle se dresse fièrement exhibant ses nombreuses particularités : des pans de murs en damier en grès et silex façonnés au XIIe siècle, un clocher, une chapelle et une tourelle du XVIe siècle. Sa charpente composée de bois des chênes de la forêt rappelle que le bois est ici omniprésent. 

Un village de France fleuri et labellisé « 4 fleurs »

Les chênes de la forêt furent aussi utilisés pour construire des maisons à colombages qui jalonnent les élégantes rues fleuries, épousant la forme circulaire de l’ancien château qui se dressait à la place des Halles.

A l’image des jolis villages de Normandie, les maisons à pans de bois ou à torchis coloré ou encore de style brique rose, datant du 17ème et 18ème siècle aux parterres, aux balcons garnis d’essences offrent un décor de rêve, qui vaut à Lyons d’être classé plus beau village de France et labellisée « 4 fleurs » depuis 2008.

Un village accueillant et régulièrement animé

Dans cette ambiance multicolore, boutiques-brocantes offrant des produits locaux et ateliers artisanaux se fondent harmonieusement à cet univers poétique. L’atelier d’Alix est une vraie caverne d’Ali-Baba où se mêlent peintures, dessins, cartes postales et ses célèbres poules, « Les Copines de la Cour » dessinées avec extravagance.