Honfleur

Honfleur

Honfleur

Par Jean-François Valli

6

SEPTEMBRE 2019

Jardin Voyage

Honfleur est une ville normande charmante aux mille et uns délices. Séduisant Monet, Courbet, Boudin très inspirés par autant de beauté, Honfleur gagne son surnom : la Cité des peintres et de l’Impressionnisme. 

LE VIEUX BASSIN D’HONFLEUR, UN LIEU EMBLEMATIQUE

Ses lumières changeantes se reflétant sur le vieux bassin, ses couchers de soleil rasant l’estuaire de la Seine, ses maisons normandes en pan de bois, ses bâtiments pittoresques sont autant de merveilleux tableaux vivants. 

Ses nombreux et bons restaurants la rendent encore plus attrayante à travers ses spécialités : fruits de mer, fromages, crêpes, pommes et poires, cidre, etc.

Jean-François Valli : Match de Water Polo • Jeux Olympique Paris 1926

Honfleur fait maintenant partie, depuis plusieurs années, des dix premières destinations touristiques en France et des trente premières en Europe.

Honfleur se visite à pied. De nombreux parking parsemés le long des bassins à l’entrée de la ville ou à proximité du jardin des personnalités conduisent soit au centre-ville, soit vers le vieux-bassin, emblème de la ville. 

LE QUARTIER ENCLOS, LE PLUS ANCIEN D’HONFLEUR 

Le vieux bassin est incontournable. Bordé de maisons du XVIIème et du XVIIIème siècle, inscrites en tant que monuments historiques, on ne lasse pas d’admirer les reflets des maisons aux différentes couleurs et des bateaux amarrés sur l’eau. Le matin et le soir sont des moments privilégiés pour immortaliser ce spectacle et créer de belles photos.

Photographie de Jean François Valli : Le vieux bassin

La Lieutenance, gardienne du Vieux Bassin et dernier vestige des remparts, marque l’entrée de la vieille ville fortifiée. Cette ancienne demeure du lieutenant du Roi au XVIème siècle est un édifice phare d’Honfleur. Les tout premiers remparts de la ville furent érigés au XIIIème siècle, autour du quartier de l’Enclos, qui porte bien son nom. 

Ancien centre-ville, à l’époque,  sous l’impulsion de Charles V, l’enclos aujourd’hui abrite toujours les instances administratives, des églises, de jolies rues commerçantes et les fameux greniers à sel, eux aussi, classés monuments historiques depuis 1916. 

Photographie de Jean François Valli : La lieutenance

Au pied du bassin se dresse l’église St Etienne, l’un des plus anciens édifices de la ville. 

Édifiée en même temps que les remparts et transformée successivement en magasin, théâtre, bourse du commerce, elle fait office maintenant de musée de la marine et retrace fièrement l’histoire du port d’Honfleur. 

Si vous recherchez un quartier animé, l’Enclos est un endroit idéal ainsi que le quartier Sainte-Catherine.

Photographie de Jean François Valli : Quartier Sainte-Catherine

En déambulant ici et là, en faisant dos à l’église St Etienne, la ville révèle quelques petits joyaux, empreintes du temps. La place Arthur-Boudin arbore, par exemple, la maison Louis XIII en damier de pierre et de silex. 

Un peu plus loin, les Greniers à sel, de grands bâtiments en pierre et couverts de tuile datant du XVIIe siècle (1670) impressionnent par leur taille. Ils permettaient autrefois d’entreposer plusieurs milliers de tonnes de sel, utile à la conservation du poisson et servant à payer les taxes royales 

Photographie de Jean François Valli : Le grenier à sel

De vieilles maisons protégées d’ardoises rythment la balade où de nombreux commerces vous inviteront à découvrir des spécialités. 

Photographie de Jean François Valli : Le lavoir du quartier Saint Léonard

LE QUARTIER SAINT LEONARD ET SES CHARMANTES PETITES MAISONS

Un autre quartier mérite une attention particulière : le quartier de Saint Léonard. En traversant le cours des fossés, on accède au Lavoir Saint Léonard, alimenté par les sources de la Côte Vassal. Il s’agit du plus ancien lavoir de la ville.

Ce quartier a aussi un riche passé. L’église Saint Léonard témoigne des époques troublées et agitées du passé. Rebâtie plusieurs fois à cause de nombreuses guerres de religion, son architecture est marquée de ses différentes évolutions et modifications. Son portail de style gothique flamboyant du XVe siècle dénote du cadran d’horloge plus récent du XVIIIe siècle.  Enfin, son grand clocher est lui aussi assez incroyable. Il est décoré d’élégants bas-reliefs représentant des instruments de musique.

Ces dernières années, ce quartier très agréable s’est transformé et donné une nouvelle identité, tout en gardant un esprit village, notamment grâce à ses divers et récents commerçants. De nombreuses galeries d’art, nombreuses maisons à colombage ou en vielles pierres complètent ce beau tableau.

Quartier Saint Léonard

Eglise Saint Léonard

LE QUARTIER SAINTE-CATHERINE, LE QUARTIER MARITIME

En suivant les rue Cachin, rue des Prés puis la rue brulée, on arrive au quartier le plus connu et emblématique d’Honfleur celui de Sainte-Catherine. Il s’est développé au moment de la construction des remparts de la ville, autour de l’église. C’est le quartier maritime, « des gens de mer ».

L’église Sainte-Catherine est le centre d’intérêt de la ville. Entièrement en bois, elle se dresse fièrement au cœur d’un quartier, aux nombreuses ruelles charmantes, aux boutiques artisanales accueillantes et composé d’anciennes bâtisses aux poutres de bois fendus.

L’église a été bâtie au XVème siècle pour remplacer l’église de pierre détruite durant la guerre de Cent ans, Sa forme originale de double coque de bateau renversée rappelle les connaissances en construction navale des habitants. A l’intérieur aussi, les senteurs des bougies et du vieux bois se mêlent de façon surprenante. 

Le clocher de l’église est étonnant. Séparé de l’église, cette robuste construction en bois est devenue une annexe du musée Eugène-Boudin où sont exposés des objets d’art sacré et ornements.

Photographie de Jean François Valli : Eglise Sainte Catherine

 Le clocher de l’église est étonnant. Séparé de l’église, cette robuste construction en bois est devenue une annexe du musée Eugène-Boudin où sont exposés des objets d’art sacré et ornements.

Photographie de Jean François Valli : Clocher du quartier Sainte-Catherine

Naturospace, musées et Côte de Grace

Non loin de l’église, se trouve le jardin des Personnalités offrant une promenade bucolique et culturelle à travers ses nombreuses allées aménagées, où vous pourrez croiser les bustes de personnalités illustres liées au port normand.

Autour de ce jardin se situent plusieurs musées, les maisons Satie et le musée Eugène Boudin ainsi que le Naturospace qui nous plonge au cœur d’une petite forêt tropicale humide où  différents oiseaux et espèces de papillons se baladent en semi-liberté dans une serre de près de 800 m2. Nous vadrouillons ici et là au milieu des papillons, oiseaux et une végétation luxuriante. C’est un moment magique !

Deux jours à Honfleur sont nécessaires pour profiter pleinement de cette très belle ville. Il y a beaucoup de choses à découvrir à Honfleur. Son port et ses pêcheurs sont aussi une invitation à la flânerie.

Photographie de Jean François Valli : Côte de Grâce et Chapelle

Notre coup de cœur est la promenade sur la Côte de Grâce. Le matin, la promenade à partir de la rue Charrière de Grace en passant par la chapelle de Grâce jusqu’au Mont Joli redescendant ensuite dans la ville, offre des spectacles de couleurs et lumières exceptionnelsLes panoramas et perspectives sont étonnants. Ils se prolongent jusqu’au Pont de Normandie et ses côtes. Le soir, les luminosités sont différentes et la promenade est féérique.

Honfleur est une ville attrayante et accueillante qui laisse un beau souvenir et le sentiment qu’en revenant le plaisir sera toujours le même. 

Photographie de Jean François Valli : Bassin ville d’Honfleur

Lisbonne

Lisbonne

Lisbonne

Par Jean-François Valli

28
OCTOBRE 2018
Voyage Experience

L’arrivée à Lisbonne en dévalant les pentes de la ville nous dévoile ses premiers emblèmes: son pont suspendu imposant en acier rouge et la statue du Christ qui nous conduisent à traverser le  fleuve du Tage.

Rebaptisé le Pont du 25 Avril en mémoire à la révolution des œillets et à la fin de la dictature de Salazar (25 avril 1974), il est devenu le plus long pont suspendu d’Europe avec ses 2 277 mètres de long. Il est omniprésent sur les cartes postales et visible des belvédères de la ville.

Il mène au Cristo Rei, ou « Christ Roi » bras ouverts et tourné vers Lisbonne, sur les hauteurs de l’Almada, un petite ville en face de Lisbonne.Sur un socle d’une centaine mètres de haut environ, la statue nous fait, bien sûr, penser à celle de Rio de Janeiro, comme le pont suspendu nous rappelle le Golden State de San Francisco ce qui est légitime. Le pont a été construit par la même compagnie américaine.

Jean-François Valli : Match de Water Polo • Jeux Olympique Paris 1926

Photo : Le pont du 25 avril

De cet endroit, Lisbonne¸ surnommée la ville aux 7 collines, s’étend le long du Tage avec son port. A l’ouest, se dresse fièrement la Tour de Belem érigée pour contrôler l’entrée de la ville par la mer.

Jean-François Valli : Match de Water Polo • Jeux Olympique Paris 1926
Photographie de Jean François Valli : La tour de Belem

Nous nous plongeons alors progressivement dans la ville et son histoire, à partir du quartier de  de Belem, riche de nombreux monuments: sa tour, le monastère, ses jardins, etc. Haute de 35 mètres, la tour est ravissante avec ses beaux balcons et ornements sculptés dans la pierre calcaire.

A quelques mètres, le monument aux Découvertes rend hommage aux plus grands explorateurs portugais.

Jean-François Valli : Match de Water Polo • Jeux Olympique Paris 1926

La place do Império, l’une des plus grandes places d’Europe prolonge la balade jusqu’au magnifique monastère des Hiéronymites, ayant lui aussi un lien profond avec les premiers explorateurs portugais.

L’accès gratuit uniquement à l’église permet de découvrir les tombeaux de Vasco de Gama (grand explorateur portugais) et de Luis de Camões (grand poète) qui ont marqué l’histoire. Edifice majestueux par sa taille, il fut construit pour commémorer le retour de Vasco de Gama. Initialement, les moines apportaient leur aide aux marins qui accostaient les bords du fleuve. Plus tard, le monastère devint un lieu où les femmes des marins venaient prier pour que leurs époux reviennent sains et sauf.

Longeant le Tage, nous arrivons sur la fameuse place du Commerce, entourée d’édifices aux couleurs jaune, abritant notamment un Arc de Triomphe et en son centre la statue équestre de Joseph 1er de Portugal. L’arc de Triomphe arbore plusieurs statues dont celle de Vasco De Gama, nouveau clin d’œil à l’histoire. Cette place a d’abord été durant plusieurs siècles la porte de Lisbonne pour le commerce maritime, les navires marchands arrivant chargés à cet endroit. Elle est maintenant totalement piétonne et les terrasses des cafés ont pris place sous ses arcades au style bien trempé.

Le quartier le plus typique de Lisbonne de l’Alfama « nous tend la main ». Ce vieux quartier historique aux ruelles sinueuses et escarpées est plein de charme. C’est un moment privilégié où l’on prend son temps pour admirer des maisons au style pittoresque, ses ruelles pavées, ses passages voûtés. C’est un moment de détente, de flânerie où l’on prend son temps pour apprécier chaque recoin. C’est un quartier populaire avec une atmosphère particulière. Nous avons eu de la chance car nous étions, ce jour-là, à quelques heures d’un match de foot de la sélection portugaise. Les habitants avaient sorti les barbecues, faisaient griller poissons et sardines.Les bonnes odeurs et la bonne ambiance nous ont gagnés.

Le mirador de Santa Luzia nous récompense de nos efforts à arpenter la colline. Un belvédère aux belles arcades nous livre le spectacle de la ville du Tage. Son jardin, la vue sur les toits et les arbres fleuris créent un univers paisible et poétique. Un peu plus haut encore la porte del sol nous offre d’autres perspectives merveilleuses, avant d’arriver au château de Saint-Georges aux remparts imposants. Ce quartier nous comble.

Le soir, nous nous rendons à Cascais, un joli port de pêche. Son séduisant et vieux centre-ville, ses plages, son port, ses flancs rocheux au coucher de soleil prennent une allure féérique. Cascais abrite de nombreux monuments historiques et ses rues piétonnes aux nombreux bars et restaurants contribuent grandement à l’ambiance festive.

Le lendemain matin, nous prenons un café sur la place du Rossio en plein cœur de Lisbonne comprenant de magnifiques places, reliées entre elles par de longues avenues bordées de bâtiments du 18e siècle.

La place des Restauradores, un peu plus loin, nous dévoile un obélisque, en son centre, commémorant la restauration de l’indépendance du Portugal de l’Espagne en 1640, après 60 ans passés sous domination espagnole. Elle est entourée de différents bâtiments mêlant différents mouvements artistiques notamment le Palais Fozavec ses teintes roses (19e siècle), le Théâtre Eden (art déco).

A quelques mètres, La Praça da Figueira « grande place carrée du figuier » nous tend les bras pour nous conduire sur les hauteurs de Lisbonne.Cette place est aussi charmante et très animée. Une personne cirant les chaussures avec tous ses outils fait le spectacle.

Nous prenons alors l’un des typiques tramways (ligne 12) qui fait le tour du centre historique de la ville en passant par l’Alfama. A la station Rua Dos Lagares, nous nous projetons vers le mirador Sophia de Mello Breyner Andresen pour profiter d’un nouveau point de vue sur la ville, avant de replonger dans le centre et admirer d’autres splendides perspectives du haut de l’ascenseur de Santa Justa (Elevador de Santa Justa). Ce bâtiment en fer forgé de 45m de haut est étonnant par son architecture insolite.

L’après-midi nous changeons de décor. La côte atlantique de Lisbonne, à 40 minutes environ en voiture, offre une succession de plages de toute splendeur, facilement accessibles. Azenhas Do Mar, petit village perché sur une falaise nous invite à nous imprégner de la tranquillité qui y règne. Nous suivons ensuite le sentier longeant le littoral et bénéficions de merveilleux points de vue. La plage sauvage de Guincho, paradis des surfeurs aux puissants courants accompagnés de vagues impressionnantes contraste complètement avec le tableau que nous avons quitté quelques minutes auparavant. La côte jusqu’à la pointe de Cascais est incroyable.
Le troisième jour, nous reprenons notre visite de Lisbonne et nous nous attaquons aux quartiers Chiado et Bairro Alto. Le fameux tramway 28, le plus populaire, sillonnant les ruelles pentues de Lisbonne nous conduit jusqu’à la place animée Luis de Camoes. Elle porte le nom du célèbre poète auteur des Lusiades (la grande épopée nationale du Portugal).  Entourée d’élégants immeubles et se prolongeant vers la place Chiado, elle offre plusieurs directions toutes aussi attrayantes les unes que les autres. L’église da Encarnação au style baroque et aux façades d’un blanc incroyablement pur, ornées de quelques éléments décoratifs est magnifique. A quelques mètres on peut admirer l’atypique Teatro da trindal Inatel, aux façades mauves.
Ce quartier est très agréable et incite à prendre son temps, s’arrêter ici et là devant quelques boutiques, découvrir d’autres églises, bâtiments. Nous nous laissons guider par les rues et ruelles jusqu’à l’imposant Palais de l’assemblée nationale blancheur immaculée. Son architecture force l’admiration : son portique, ses arcades et les statues représentant les quatre vertus cardinales mises en évidence par Platon: la Justice, la Tempérance, la Force et la Prudence. Durant cette mini escapade, nous croisons le funiculaire de Bica avalant la pente raide, nous découvrons le belvédère Santa Catarina puis quelques ateliers artistiques. Le tramway 28 nous ramène alors dans le centre. Nous en avons plein les yeux avec un souvenir merveilleux de cette ville et de ces habitants toujours accueillant et prêts à nous aider.

Seville

Seville

Seville

Par Jean-françois Valli

28

SEPTEMBRE 2018

Voyages Experience

SEVILLE, la douceur de vivre à l’espagnole

La dolce vita ou douceur de vivre est associée historiquement au style de vie italien. Séville a su aussi se créer cette bonne réputation. C’est une belle ville, haute en couleur, très agréable, pour passer un petit ou grand séjour.

Riche de nombreuses places ensoleillées, ses ruelles et jardins ombragées offrant un peu de fraîcheur, de ses fleurs d’oranger, de ses maisons de couleur rouge, jaune ou bleues et de ses bars à tapas qui rythment les balades, Séville est un lieu spécial où les journées ne se ressemblent jamais. D’une place à une autre place, d’une rue à une autre, les couleurs, l’ambiance ne sont jamais les mêmes. C’est quelque chose que j’ai beaucoup aimé.

Seville Dolce Vita Place Fleurs

Photographie de Seville par Jean-François Valli

LA PLAZA DE ESPAÑA À SEVILLE, UN INCONTOURNABLE

La Plaza de España est une des plus belles places de Séville, un endroit privilégié par lequel j’ai commencé la découverte de la ville. Situé face à la place centrale, un palais royal en forme d’hémicycle, impressionnant par sa taille, bordé par un plan d’eau, vous accueille chaleureusement.

Plaza Espana Seville

Photographie de Seville par Jean-François Valli

Arborant sur ses façades extérieures de nombreux tableaux aux carreaux en faïence reconstituant des moments de l’histoire de l’Espagne.

Seville Plaza Espana Mosaique bleu et jaune

Photographie de Seville par Jean-François Valli

Sa fontaine et ses ponts nous invitent à nous balader tout autour du palais et admirer les différentes perspectives et points de vue.

Plaza Fontaine Seville Fontaine Espagne

Photographie de Seville par Jean-François Valli

Surprise ! En longeant les arcades du palais nous tombons sur un groupe musical produisant un spectacle de flamenco improvisé. L’ambiance a gagné les visiteurs du parc, c’est tout simplement génial.

Photographie de Seville par Jean-Francois Valli

Naturellement, nous nous orientons ensuite vers le Parque María Luisa, prolongeant la grande place. C’est une balade au vert au milieu de lacs, cascade, statues, musées à l’architecture étonnante.

LE CENTRE DE SEVILLE ET SA VIEILLE VILLE

En sortant de la place d’Espagne par la sortie principale, l’ancienne fabrique royale de tabac maintenant transformée en université nous guide dans le quartier coloré et typique de Santa Cruz. C’est le quartier idéal pour s’imprégner de la façon de vivre des sévillans, prendre son temps et adapter la promenade en fonction ses envies.

Chaque coin de rue nous dévoile ses terrasses et ses bars, ses ruelles pavées avec un peu de fraicheur, ses édifices historiques au style incroyable ou encore ses maisons aux couleurs chaudes.

Le périmètre regroupant les quartiers El Alfafa, Museo, Encarnacion, Regina, El Arenal regorge de bars à tapas où la bonne humeur règne comme si elle avait été gravée dans les murs. Chacun trouve son plaisir facilement avant de poursuivre la découverte de la ville et passer du bon temps. Certains proposent une déco très sympa avec un choix conséquent de plats savoureux à partager. Ce sont des bons moments.

Séville

Photographies de Seville par Jean-Francois Valli

Baratillo Seville

L’après-midi nous sommes transportés par l’atmosphère apaisante de la ville dans le dédalle des ruelles médiévales. Nous flânons et admirons les bâtiments, les places aérées qui nous entrainent vers de remarquables édifices, notamment les Archives des Indes.

Archives des Indes Seville

Photographie de Seville par Jean-Francois Valli

La splendide cathédrale de Santa Maria de la Sede, l’édifice le plus symbolique de Séville se dresse ensuite devant nous. Construite au cours des XVIᵉ et XVIᵉ siècle, elle en impose avec son clocher, la Giralda, ancien minaret et vestige de l’époque mauresque. Nous la contournons pour admirer ses façades extérieures et sa partie intérieure.

Cathédrale Seville Jour

Photographies de Seville par Jean-Francois Valli

Giralda Seville

Le soir, elle devient encore plus belle avec toutes les lumières qui s’y projettent.

Cathédrale Seville

Photographies de Seville par Jean-Francois Valli

Archives des indes Seville

Le soir, le centre-ville s’anime fortement, il grouille. Séville est vraiment une ville où il fait bon vivre. Le quartier de Triana de l’autre côté des rives en est aussi un bon exemple.

Photographies de Seville par Jean-Francois Valli

Le lendemain nous partons de la Plaza Nueva et décidons de profiter des luminosités du matin pour contempler des endroits que nous n’avons pas encore vus : la banque d’Espagne, l’hôtel de ville, la plaza del triumfo, l’Alcazar (l’un des plus anciens palais dont l’architecture est caractéristique de Séville, comprenant un palais et un jardin qui attirent la foule, nous ne l’avons pas visité), l’hôtel Alfonso XII, les jardins de la porte de Jerez.

PROMENADE SUR LES QUAI DU GUADALQUIVIR

Les courants d’air frais provenant du canal Alphonse-XIII sont alors l’opportunité de longer les berges fleuries du fleuve du Guadalquivir traversant la ville.

Se dresse soudainement la fameuse Torre del Oro ancien coffre-fort et tour de défense de Séville (son nom : la tour de l’or correspond tout simplement à l’endroit où l’on gardait l’or d’Amérique du Sud ; le Guadalquivir étant un fleuve navigable qui se jette dans l’océan).

Torre Del Oro Seville

Photographies de Seville par Jean-Francois Valli

Quelques mètres plus loin, les arènes de Séville appelées aussi « Catedral del Toreo » (cathédrale de la corrida), nous attirent à travers sa façade baroque rayonnante aux couleurs rouge et jaune.

Photographies de Seville par Jean-Francois Valli

Remonter le fleuve est très agréable et permet aussi d’apprécier  les maisons aux différentes couleurs de l’autre côté de la rive jusqu’au pont de Triana. A ce moment, l’heure nous encourage à retourner dans le centre et prendre du bon temps.

Seville Quai Galzaquir
Quai Galzaquir a Seville

Photographies de Seville par Jean-Francois Valli

Chaque coin, recoin, détour est l’occasion de découvrir une place, un jardin, un bar à tapas, un monument, etc. Le sévillans sont en général accueillants, aimables. Au fur et à mesure du séjour, Séville devient de plus en plus attachante.

Batiment Seville

Photographies de Seville par Jean-Francois Valli

C’est avec un petit pincement au cœur que nous quittons le lendemain cette douce cité, qui mérite qu’on s’y arrête et même qu’on s’y attarde …

Palais San Telmo

Photographies de Seville par Jean-Francois Valli

Grenade

Grenade

Grenade

Par Jean-François Valli

07
SEPTEMBRE 2018
Voyages

Experience

Grenade un rêve éveillé.

En nous approchant de Grenade, par l’autoroute, on parcourt une région vallonnée au relief accentuée. Grenade est nichée entre le parc national de la Sierra de Huétor et du parc national de la Sierra Navada. La route devient très belle et tranche avec les terres arides et sèches des régions précédentes. La végétation est abondante, quelques sommets au loin de la Sierra Nevada se profilent. Le décor est planté.

Sierra Nevada Grenade

Grenade est connue dans le monde entier pour les jardins et palais de l’Alhambra, qui sont uniques. J’ai rencontré américains, péruviens, européens, asiatiques durant la visite. C’est un voyage incroyable jalonné de différentes merveilles. Grenade est souvent associée à ses jardins, mais elle est devenue  bien plus au fur et à mesure de mon séjour.   

 

Grenade Alhambra

C’est aussi une ville qui a su protéger et conserver son patrimoine et héritage historique (influences musulmane, catholique et baroque) et allier art moderne (Street art, bâtiments contemporains). Elle alterne calme et animation, sait séduire à travers sa gastronomie locale et celle d’autres pays.    

 

Plaza Nueva Grenade

Grenade est un coup de cœur inattendu qui m’a plongé dans un rêve éveillé. Le coucher de soleil vu des jardins Carmen De Los Martires rivalise avec le lever du soleil du haut du Mirador de San Nicola.

Alhambra San Mirador

LES JARDINS DE L’ALHAMBRA

Le séjour commence par les jardins d’Alhambra. Yusuf ben Nasr, qui donna son nom à la dynastie des nasrides, conquit au IXème siècle une forteresse qui se trouvait à l’endroit où se tient aujourd’hui l’Alcazaba de l’Alhambra. Il fondit ensuite le Royaume de Grenade. Les palais des Nasrides et l’Alcazaba sont le point d’orgue d’un voyage au cœur de l’ancien centre politique de tout l’occident musulman.

Palais Nasrides Jardins Alhambra

La visite du site entier dure entre trois et quatre heures en fonction de chacun.

Au centre de ce royaume, la Médina était un ancien lieu de résidence des fidèles des Nasrides, à l’écart de l’agitation de la ville ; une véritable cité était et est encore un endroit privilégié.

La Médina jouxte les palais des Nasrides, résidence officielle du roi comprenant une zone privée et publique, des espaces aux nombreux éléments décoratifs  très variés, où l’on se régale : céramiques, armatures en bois délicatement taillées, décorations calligraphiques, colonnes, arc et voutes, etc. Chaque palais possède ses jardins, son patio, c’est magique.

Jardins d'Alhambra Grenade Palais Nasrides
Granada Alhambra Palais Lion

La sortie des palais Nasrides nous mène vers l’Alcazaba, une impressionnante muraille servant à surveiller et contrôler la ville. C’est une enceinte monumentale qui domine toute la ville et qui offre un panorama fantastique sur tous les quartiers de la ville.

Granada Alhambra Alcazaba

Le Généralife est un autre moment fort. Palais d’été des princes Nasrides, occupant les côtes de la Colline du nord, depuis lesquelles on partage d’autres points de vue sur la ville et les vallées des rivières Genil et Darro. Le coucher de soleil y est magnifique. Ses somptueux jardins ombragés aux nombreux recoins forment un véritable havre de paix. Bassins d’eau, fontaines, tonnelles rythment notre balade jusqu’au palais et ne cessent de provoquer l’admiration.

Et si vous souhaitez prolonger ce moment de bonheur après cette merveilleuse balade, « El Carmen de los Martires » est un autre petit oasis, verdoyant et reposant, à quelques mètres des jardins après leur sortie. Toujours sur les hauteurs de la ville, la vue est grandiose.

Après ce moment inoubliable et riche en émotions, une petite halte gastronomique s’impose. De très bons restaurants se trouvent dans le centre.

La balade peut ensuite reprendre ses droits au rythme des places, jardins et magasins dans le centre ville. La Puerta Elvira, la petite et agréable place « Bib Rambla », la cathédrale toute proche ainsi que le jardin « del triunfo » agrémente la découverte de la ville.

 

LE QUARTIER DE L’ ALBAYCÍN INSCRIT AU PATRIMOINE DE L’UNESCO

Le lendemain, nous repartons du centre ville, en direction du quartier de l’Albaycín et du mirador de San Nicola. Se perdre dans les petites rues pavées et sinueuses de l’Albaycín, ancien quartier arabe, est un vrai plaisir.

Grenade Espagne

Nous arpentons ses petites ruelles étroites, pleines de charmes, aux maisons blanches décorées de fleurs qui ornent les balcons. Ici et là, quelques jolies petites places parfois laissant émaner les senteurs de jasmin.

Granada Albaycin

De formidables et différents points de vue vous attendent du haut de la place. Nous pouvons apercevoir l’Alhambra dans son intégralité, avec en arrière plan la Sierra Nevada. C’est splendide. En redescendant dans la ville, l’étonnant spectacle de Grenade se poursuit, à travers la plaza Sante Ana, la Plaza Nueva et l’église de Santa Ana aux façades atypiques.

Granada

Dominant la ville, l’Alhambra et l’Albaicin, situés sur deux collines adjacentes, forment un ensemble architectural médiéval authentique auxquelles s’est mêlée harmonieusement au cours du temps l’architecture andalouse pour le plus grand plaisir des yeux.

Fiertés de la ville de Grenade, les jardins Generalife de l’Alhambra et le quartier de l’Albaicin ont été inscrits au patrimoine de l’Unesco en 1984 et sont deux choses incontournables à visiter.

Grenade est une ville qui laisse un souvenir marquant.

LE QUARTIER DU SACROMONTE

Un autre quartier, celui de Sacromonte, mérite le détour pour ses maisons troglodytes qui parachèvent ce séjour idyllique. Creusées dans la colline à la main de l’homme et formant des grottes de couleur blanche et bleue, voici des constructions incroyables.

Il existe même un musée situé tout en haut du Sacromonte et autour d’un jardin botanique rappelant leur histoire, la vie des gitans les occupant.

Et si vous êtes amateur de Street Art, le quartier Realajo vous comblera à travers les peintures murales, œuvres de Raul Ruiz, alias   « El Nino de las Pinturas » (« Le gamin des images »), qui a aux lignes épurées ont élevé le graffiti au rang d’art important.

Florence

Florence

Florence

Par Jean françois Valli

27
AOUT 2018
Voyages

Experience

Florence, Ville de mes Rêves d’Art

Florence, est une ville charmante qui offre de nombreux points de vue. Chaque promenade, particulièrement le long des berges de l’Arno ou en haut de l’une de ses collines, le matin ou au coucher de soleil devient enchanteresse. Traversée par deux bras de la rivière Arno entourée de collines et des Apennins, Florence se situe dans un cadre merveilleux.

On l’appelle aussi « La Bella » pour sa grande richesse culturelle et artistique. Les monuments et chefs d’œuvre sont assez concentrés dans la ville et facilitent la visite.

Photographie de la ville de Florence

Les rues et places avec d’élégants bâtiments et commerces nous guident vers le Duomo, en plein cœur du Centro Storico de Florence. Le Duomo est le nom de la cathédrale Santa Maria del Fiore, mais tout le monde l’appelle le Duomo di Firenze, le Dôme de Florence. Celui-ci est le plus grand du monde, 45 mètres de diamètre !

Cette immense cathédrale gothique peut accueillir jusqu’à 20 000 personnes. Sa façade extérieure, fait de marbre vert, rose et blanc, possède plusieurs portes dessinées avec beaucoup de soin.

A quelques mètres du Duomo se dresse, le campanile de Giotto,  l’un des plus beaux clochers italiens qui fait partie du même ensemble de bâtiments, complété par le Baptistère dédié à Saint-Jean Baptiste. Il arbore d’exceptionnelles mosaïques médiévales en intérieur. Ses portes extérieures sont elles également remarquables. Je suis resté de longues minutes à l’admirer.

En poursuivant la balade, la Piazza della Signoria, logée à quelques pas du Duomo, nous accueille les bras ouverts. J’ai été saisi par la richesse artistique et l’esprit de cette place très vivante. Elle est en de fait très appréciée et particulièrement  par les florentins qui aiment s’y retrouver. Dominée par le Palazzo Vecchio, elle abrite de nombreux monuments et sculptures aux mille et uns symboles.

Les premiers regards se tournent vers cet imposant hôtel de ville, au style médiéval, le Palazzo Vecchio. Construit à la fin du 13ème siècle pour abriter les bureaux du gouvernement, il symbolise la République florentine. Et la statue du Marzocco (Donatello) devant le palais, un lion héraldique représente le pouvoir du peuple.

A quelques mètres du palais, la Loggia della Signoria attire ensuite notre attention ; c’est un véritable musée en plein air. Cette galerie à voûte en arcades expose  une quinzaine de chefs-d’œuvre de sculptures transmettant toutes un message. La Loggia est devenue l’une des premières expositions de sculptures, dans le monde. Toutes originales et librement accessibles jour et nuit, j’ai pu admirer des œuvres comme Persée tenant la tête de Méduse (Cellini) ou Hercule en lutte contre le centaure Nessus (Giambologna).

L’enlèvement des Sabines représente une période légendaire de l’histoire de Rome ; la première génération des hommes de Rome cherchant des femmes pour fonder leurs familles les enlevant notamment aux Sabins.

Et pour parfaire ce magnifique tableau, en son centre, la fontaine de Neptune, œuvre artistique de la Renaissance et la statue équestre de Cosme Ier Duc de Toscane, assez bien conservée elle-aussi complètent le panorama.

La balade se poursuit par la découverte de la Basilique Santa Maria Novella qui n’a rien à envier à ses grandes sœurs. Son vaste intérieur contient des vitraux et des fresques exceptionnelles.  

J’ai été frappé durant ce parcours car il n’y avait quasiment aucun immeuble moderne dans le centre ville.

Nous avons alors décidé de nous laisser guider par la rivière de l’Arno et de longer les berges en direction du Ponte Vecchio, le premier pont de Florence sur l’Arno construit en 1345 et le seul qui a survécu depuis l’époque médiévale. C’est un autre symbole de Florence. Le Ponte Vecchio possède encore quelques fameuses boutiques vendant de l’or et des bijoux en argent. Depuis le pont, vous aurez une vue splendide sur le fleuve Arno et au-delà.

Il existe une promenade dite des trois collines datant de la fin du XIXème siècle, au tracé sinueux, offrant des points de vue magiques de la ville. Elle grimpe jusqu’à l’église San Miniato al Monte, bâtie sur les hauteurs de Florence. Un des panoramas les plus populaires est celui de l’esplanade du Piazzale Michelangelo, où se dresse un monument élevé à la mémoire de Michel-Ange. Il est situé dans le quartier Oltrarno (rive gauche de l’Arno). La vue de ce point d’observation qui surplombe la ville est fabuleuse.

Florence est un vrai régal qui éblouira chacun en fonction de ses passions, plaisirs car la ville aussi comprend un célèbre marché de cuir étonnant près de l’église San Lorenzo, la galerie des Offices (la plus importante collection au monde d’art de la Renaissance), la galerie de l’Académie aux importantes peintures et sculptures des 13ème et 16ème siècles (par exemple le David de Michelangelo), de nombreux restaurants gastronomiques, des magasins aux belles vitrines, etc.

Florence est une ville que l’on n’oublie pas.

Madrid

Madrid

Madrid

Par jean françois valli

27

JUILLET 2018

Voyages

Experience

A l’occasion d’un séjour professionnel à Madrid, j’ai découvert la capitale de l’Espagne le temps d’un week-end. J’ai été comblé et ravi. La majorité des endroits à visiter se situe entre le centre (Centro) et le quartier du Retiro et son magnifique parc du Retiro. Le réseau dense de métro facilitant les trajets, le week-end s’est écoulé au rythme des spectacles de rues tous aussi originaux les uns que les autres et des bâtiments architecturaux pittoresques, monuments historiques.

Les bars à tapas, les rues piétonnes, les différents lieux publics sont autant de prétextes à sortir. Le dimanche, Paseo del prado, la rue la plus célèbre de Madrid, fermée aux voitures offre une promenade privilégiée et surprenante, au hasard de nombreux bâtiments au style bien trempé. Le parc de Retiro parachève le séjour, il est à lui tout seul une raison de venir dans cette ville qui est toujours animée.

Statut équestre

Photographie : Jean françois Valli

Palais royal, la cathédrale

Chacun peut déterminer son propre trajet. J’ai commencé la découverte de la capitale à partir du majestueux Palais royal, situé à quelques mètres de la cathédrale Del Amuneda et du sénat.

Demeure des rois espagnols depuis le XVIIIème siècle, le Palais Royal de Madrid est ouvert à tous ceux qui souhaitent s’imprégner de l’histoire de l’Espagne. Le bâtiment s’inspire des plans réalisés par Bernini pour la construction du Louvre de Paris. Il en impose par sa place d’Armes, sa grande galerie et sa façade principale.

Palais Royal

Photographie : Jean françois Valli

Les Jardins du Palais par beau temps sont très agréables avec leur étang rectangulaire au centre des Jardins, ses fontaines, ses différentes sortes d’arbres et sculptures en marbre blanc.

 

A quelques mètres du palais se situe la cathédrale del almuneda. Elle mérite le détour par son architecture mélangeant plusieurs genres différents. Sa construction a duré un siècle, elle a été consacrée par le Pape Jean-Paul II en 1993, et est devenue alors la première église d’Espagne à avoir été consacrée.

C’est un point de départ idéal pour déambuler dans les rues piétonnes (calle Felipe V, le Teatro Real puis calle preciados).

Rues piétonnes, Puerta del Sol, Plaza Mayor.

Les rues commerçantes et piétonnes aux très nombreux commerces attrayants ‘‘à tous points de vue’’ attirent l’attention. Se promener dans ce quartier, c’est aussi prendre son temps, prendre plaisir à regarder ces magnifiques facades.

Madrid batiment facade orange

Elles nous conduisent tout naturellement vers la Puerta del sol, lieu de rencontres et croisement de nombreuses rues de Madrid puis vers la célèbre Plaza Mayor.

Madrid place puerta del sol soleil

Puerta del sol est le théâtre journalier de spectacles de rues qui sont l’occasion d’une petite pause. Quelques acteurs avaient conçu une scène avec des personnages imaginaires, où chacun pouvait y prendre part et être photographié en leur compagnie. Les gens défilaient les uns après les autres car la scène était très atypique.

Je me suis rendu ensuite à la plaza Mayor, pleine de charme et entièrement piétonne, qui nous replonge immédiatement dans l’histoire et la culture madrilène, à travers sa typique architecture. Dite « la grand-place », elle propose de nombreuses terrasses et la petite halte est très agréable. Elle attire les chansonniers et musiciens et aussi toute sorte de comédiens de rues improvisés.

Plaza Mayor Madrid

Un comédien insolite et enjoué (sans tête, à la tête cachée et avec une casquette posée dans les airs) vient, à votre rencontre et se propose d’être pris en photo avec vous. La scène vaut son détour.

La plaza Mayor fait penser à la grande place de Venise avec ses arcades, son grand espace. Elle est très populaire et connue pour trois éléments symboliques :

La Casa de la Panadería, ancienne boulangerie principale de la ville, construite vers 1590 

– La statue équestre de Philippe III, l’une des plus précieuses œuvres d’art ornant les rues de Madrid. 

PLaza Mayor Statut Equestre

– L’arc de Cuchilleros (XVIIe siècle) l’une des entrées reliant la place à la Cava de San Miguel, une rue remplie de tavernes et d’auberges (il fut construit pour résoudre le problème du dénivelé entre la rue et la place).

Plaza Mayor Porte

Bar à tapas

Samedi soir, je me laisse absorber par la bonne ambiance madrilène qui est très communicative. Sortir déguster des tapas et partager avec des amis un verre et quelques tapas fait partie intégrante de la vie madrilène. J’ai beaucoup aimé l’ambiance incroyable des bars à tapas ; les discussions sont souvent enthousiastes voire passionnées. Nombreux fameux bars à tapas se situent autour de Gran Via à Madrid.

Madrid Bar à tapas nuit

Bar à Tapas 

Photographie : Jean-François Valli

Paseo del Prado

J’ai consacré le deuxième jour au quartier du Retiro, et je n’ai pas regretté. A partir de la station de métro Banco de España, j’accède directement à la Paseo del Prado, fermée à la circulation le dimanche et qui permet de flâner en toute tranquillité ici et là au milieu de toutes les richesses et ouvrages de Madrid. La Fontaine de Cybèle, est par exemple, l’un des symboles les plus représentatifs et prisés de Madrid.

La fontaine de Cybèle représente la déesse romaine du même nom, symbole de la terre, de l’agriculture et de la fécondité, sur un char tiré par deux lions représentant deux  personnages mythologiques grecs. Elle est le symbole de l’approvisionnement de l’eau au XIXème siècle (un jet d’eau fournissait l’eau aux porteurs officiels pour les villages aux alentours, tandis que le grand public s’approvisionnait au second conduit.

La déesse est maintenant l’icône des supporteurs de l’équipe de foot du Real Madrid, qui y fêtent les titres de leur équipe au pied de la fontaine.

Fontaine de cybele Madrid

De cette place, on peut admirer les bâtiments du Palais de Buenavista (Quartier général des Armées), Palais de Linares (Casa de América), Palais des Communications (auparavant siège des Postes et actuellement de la Mairie de Madrid) et la Banque d’Espagne.

En poursuivant la marche le long de Paseo del Prado, la Bourse de Madrid à gauche, et juste à côté, le « Monumento a los Caídos por España » (Monument à ceux qui sont tombés pour l’Espagne), nous conduisent à l’imposante Fontaine de Neptune, l’une des plus belles sources de Madrid, aux nombreux symboles. L’œuvre représente le Dieu des océans, avec son trident, sur un char en forme de coquillage tiré par deux chevaux marins (hippocampes, symboles des tempêtes et de la mer agitée). Son trident lui permettait de soulever ou de calmer les eaux et pouvait provoquer des tremblements de terre en enfonçant son trident dans la terre.

Carillon Plus Ultra

Madrid est étonnante et nous dévoile régulièrement des surprises rafraichissantes : j’ai été capté par le spectacle du carillon du bâtiment Plus Ultra durant quatre minutes. Situé à quelques mètres de la fontaine de Neptune, il ajoute un peu plus de folklore à la promenade.

Le balcon s’ouvre et  les figures apparaissent (les personnages mobiles de Goya : le peintre Francisco de Goya, la duchesse d’Alba accompagnée d’un chien, le roi Carlos III (celui qui a construit La Puerta de Alcalá et qui est connu comme « le meilleur maire de Madrid », Maja de Madrid et le célèbre torero Pedro Romero).

Chacun bouge individuellement reproduisant des gestes spécifiques: le torero ouvre son bras pour montrer la béquille, l’ananas fait des mouvements pour nous séduire, le roi Charles III regarde d’un côté et de l’autre, la duchesse d’Alba tire la laisse sur son chiot, Goya touche sa palette avec la brosse, recherchant probablement le ton exact pour représenter le moment).
Il fonctionne tous les jours à 12h00, à 15h00, à 18h00 et à 20h00.

Parc Retiro

Madrid Parc Retiro

Le parc a été un vrai coup de foudre ! Le beau temps aidant, la promenade est magique. Doté de nombreux jardins abritant différentes variétés d’arbres, éléments architecturaux,  sculptures et fontaines remarquables, j’ai pris énormément de plaisir. 

Parc Retiro Fleur Madrid

Chaque jardin a son charme, offre un point de vue, une ambiance différente, des scènes variées. Je me sentais au cœur d’un véritable oasis de verdure en plein Madrid.

Parc Retiro Fontaine Madrid

Ce parc propose aussi divertissement, visites, expositions. Certains feront un tour en barque sur le lac, dominé par le monument dédié à Alphonse XII, d’autres visiteront le Palais de Velázquez et le Palais de Cristal utilisés comme salles d’exposition.

Palais cristal madrid
Palais cristal madrid

Le parc livre ses secrets et trésors au fur et à mesure de la promenade, par exemple la statue de l’ange déchu : la seule sculpture au monde qui représente le diable et la fontaine des Galapagos, qui commémore la naissance d’Isabelle II, le Reservado (quartiers privés) de Ferdinand VII, la montagne artificielle et la Casa del Contrabandista (l’ancienne salle des fêtes Florida Park), lui confèrent un côté romantique.

Madrid Parc Retiro